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Festival de l'automne 2010 - Partie 2 
 
 
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SCENE 68 : « Les pendules à l’heure »

SCENE 68 : « Les pendules à l’heure »  
 
SYLVESTRE, surgit en chantant, une coupe de vin à la main 
« I'm singing in the rain 
Just singing in the rain 
What a glorious feeling 
I'm happy again” 
 
ROBERTO, surgit 
Qu’est-ce que cela veut dire ? Un peu de silence, je vous prie ! J’ai sommeil. Sylvestre ! Mais que faites-vous à bord du « Rainbow Train » ? 
 
SYLVESTRE 
Ça par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Roberto ? J’ai appris pour les fiançailles. Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais manquer la fête. Je suis très content de vous retrouver mon ami.  
 
ROBERTO 
Et moi qui pensais passer des vacances en toute discrétion loin de tout le monde. 
 
Des coups de feu retentissent… 
 
SYLVESTRE 
C’est normal, ces coups de feu ? 
 
ROBERTO 
Comment se fait-il que la locomotive se soit arrêtée ? Quelle heure est-il ? Il commence à faire nuit. 
 
SYLVESTRE 
Miss Maryl n’est pas avec vous ? 
 
ROBERTO 
Elle ne doit pas se trouver bien loin d’ici. Elle a décidé de faire la fête sans moi. Vous m’excuserez, je ne tiens plus debout. Je suis épuisé, ces temps-ci. Je n’arrête pas de me téléporter entre ma cabine et divers endroits dans le monde. 
 
SYLVESTRE 
C’est cela même, oui. 
 
ROBERTO 
Vous ne me croyez pas ?  
 
Des coups de feu retentissent… 
 
ROBERTO 
D’où proviennent ces coups de feu, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
C’est sans doute des enfants qui font sauter des pétards.  
 
ROBERTO 
Des pétards ? En quel honneur ? 
 
SYLVESTRE 
Nous sommes le 14 juillet. 
 
ROBERTO 
Vous plaisantez, Sylvestre ? Nous sommes à peine le 6 février… 
 
SYLVESTRE 
Il va falloir remettre votre pendule à l’heure.  
 
ROBERTO 
Autrement dit, je me serais endormi dans ma cabine pendant 6 mois sans que personne ne daigne interrompe mon sommeil. 
 
SYLVESTRE 
J’en ai bien peur. D’ailleurs, je suis persuadé qu’à l’heure qu’il est, Miss Maryl est très loin d’ici. 
 
ROBERTO 
Je n’avais pas prévu de séjourner aussi longtemps en Jamaïque. Heureusement qu’entre temps, j’ai pu m’évader un peu.  
 
SYLVESTRE 
Dans vos rêves, très certainement. 
 
ROBERTO 
Des gens m’ont vu dans d’autres endroits, je vous assure.  
 
SYLVESTRE 
Vous n’avez pas jamais quitté votre cabine, Roberto. Vous divaguez. 
 
ROBERTO 
Je me suis téléporté entre ma cabine et divers endroits dans le monde.  
 
SYLVESTRE, sort une petite pyramide de sa poche (micro téléportateur véhiculaire) 
C’est impossible, puisque c’est moi qui ait le « micro téléportateur véhiculaire » en ma possession. J’ai fini par le confisquer à « Pequeno ». Surtout, ne le dites à personne.  
 
ROBERTO 
Incroyable ! Et comment avez-vous fait ?  
 
SYLVESTRE 
Si on vous le demande, vous direz que vous ne le savez pas. Et maintenant, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? Une nouvelle aventure nous attend, mon ami. 
 
ROBERTO 
J’aimerais bien me reposer encore un peu.  
 
 
SYLVESTRE 
Nos amis nous attendent à bord de la Salamandre. 
 
ROBERTO 
Vous êtes vraiment certain que mon séjour en Jamaïque doit s’achever maintenant ? Il ne s’est rien passé de fabuleux encore. 
 
SYLVESTRE 
Après l’heure, ce n’est plus l’heure. Le devoir nous rappelle ailleurs. Je regrette, Roberto,… nous devons tourner la page.  
 
ROBERTO 
Cette aventure en Jamaïque risque de laisser un goût d’inachevée aux spectateurs.  
 
SYLVESTRE 
Dans ce cas, il ne fallait pas vous endormir dans votre cabine cet hiver… ou devrais-je plutôt dire… sur vos lauriers. 
 
ROBERTO 
Vous savez… je n’ai pas vraiment dormi… j’ai souvent été dérangé…  
 
SYLVESTRE 
Tout ceci appartient au passé désormais. Allons de l’avant !  
 
ROBERTO 
Dieu sait les aventures que j’ai vécues entre février et juillet… vous me croyez, n’est-ce pas, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Vous avez rêvé, Roberto. 
 
ROBERTO 
C’est la vérité. Je vous rappelle que je me suis téléporté entre temps… 
 
SYLVESTRE 
Tout cela est de l’ordre du fantasme. En effet, sans le micro téléportateur véhiculaire, il vous était impossible de vous téléporter. Vous n’avez jamais quitté votre cabine, Roberto. Vous divaguer tout simplement. Il est grand de vous réveiller, mon ami et de penser à la suite.  
 
ROBERTO 
Quelle suite ? Où va-t-on exactement ?  
 
SYLVESTRE 
Eh bien, voyez-vous… une page se referme et une autre s’ouvre.  
 
La lumière s’éteint brusquement…  
 
 
FIN DE LA SCENE 68 

 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.09.2010
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