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Festival de l'automne 2010 - Partie 2 
 
 
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SCENE 50 : « Le nouvel héro au grand coeur »

SCENE 50 : « Le nouvel héro au grand coeur »  
 
LE COMTE, tire l’oreille de Sylvestre 
Je peux savoir pourquoi vous me collez autant aux basques, facteur ? En principe, vous deviez être en Argentine à l’heure qu’il est au coin d’un feu avec Adriana et sa Banda del sol. 
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Sa Majesté oublie que je suis indispensable dans les aventures de Roberto.  
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Plus maintenant, Sylvestre, plus maintenant… figurez-vous que des bruits courent à Cuba comme quoi c’est moi le héro principal de l’aventure. Tout récemment, j’en ai informé votre vieil ami Roberto qui a quitté la scène illico presto sans demander son reste. Il faut dire qu’il commençait à faire tâche sur les photos,… tout comme vous d’ailleurs.  
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Toutes mes félicitations, Monsieur le Comte. Vous voulez bien lâcher mon oreille.  
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Pas encore… pas encore… vous ne m’avez toujours pas dit ce que vous faites ici ? Je ne me rappelle pas vous avoir adressé de faire-part… à moins que vous soyez venu à Versailles pour me voler la vedette,… je vous préviens… vous perdez votre temps, c’est moi le nouvel héro au grand cœur que s’arrache la presse « people » dans le monde entier. C’est moi la nouvelle idole de la Havane.  
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Je suis venu à Versailles pour me fiancer, Majesté. Je n’en ai que faire de vos magazines à trois balles.  
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Entendez-vous cela ? Monsieur Sylvestre va se fiancer. Eh bien tant mieux !  
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Vous ne me demandez pas comment s’appelle ma fiancée ? Ça  
Va drôlement vous surprendre. Vous me promettez de ne pas être jaloux ?  
 
LE COMTE, lui lâche l’oreille 
Fichez-moi le camp, idiot ! Je vous ai assez vu comme ça.  
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
De toute façon, c’est moi qu’elle aime aujourd’hui.  
 
LE COMTE 
Je ne veux plus vous voir dans mes pattes. Fichez-le camp !  
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Juliette « for ever » n’a d’yeux que pour moi. 
 
LE COMTE 
Je ne vois pas qui est Juliette “For ever” ? 
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
La plus grosse poupée gonflable de la terre. 
 
LE COMTE 
Ça me fait une belle jambe ! Dégagez ! 
 
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Il fut un temps ou votre cœur ne vibrait que pour la belle Juliette.  
 
LE COMTE 
Il s’agit d’une vieille histoire qui remonte au siècle dernier. Vous perdez votre temps, idiot. Si vous cherchez à jouer avec mes sentiments, c’est mal barré pour vous. Je n’ai que faire de cette vieille peau de Juliette. Aujourd’hui, j’aime une jeune femme bien plus désirable et bien plus séduisante. Vous n’êtes plus à la page, Sylvestre. Il faut vous renseigner auprès des magazines. La magnifique rencontre que je viens de faire va donner du piment à la farce. 
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Je regrette, Monsieur le Comte,… mais ma poupée est beaucoup plus pétillante que la vôtre. 
 
LE COMTE, dégustant sa coupe 
« Muchacha » porte un carton sur la tête qui laisse dépasser des yeux chatte siamoise qui vous fusille du premier regard. 
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Ma Juliette est gonflée à l’hélium. Je peux la dégonfler et la regonfler à ma guise. Je peux la ranger très facilement dans la poche de ma sacoche. Et comme ça, ni vue ni connue. Elle est aussi discrète qu’une panthère.  
 
LE COMTE, lui tend sa coupe 
Je suis très heureux pour vous, Sylvestre ! A votre santé ! Prenez cette coupe dans votre main, je vais vous servir un verre. Nous allons trinquer ensemble comme au bon vieux temps. Qu’en dites-vous ? Ensuite, je vous chasse d’ici.  
 
SYLVESTRE, qui tient toujours Juliette à l’aide la ficelle 
Je ne bois plus d’alcool, Monsieur le Comte. De quoi s’agit-il ? 
 
LE COMTE, lui tend toujours la coupe 
Comment, vous ne reconnaissez pas mon « Champinelle Maison Grand cru 89 » ? La cave du château en est pleine. La bouteille se trouve dans ma poche. Je vous prie, servez-vous.  
 
SYLVESTRE, se saisit de la bouteille dans la poche du Comte 
Dans ce cas, j’accepte,… mais alors juste une petite coupe. Je tiens à rester sobre pour mes fiançailles. (Il lui tend la ficelle) Vous voulez bien tenir la ficelle deux seconde, le temps de remplir mon verre, merci.  
 
LE COMTE, se saisit de la ficelle et remarque la poupée gonflable 
C’est quoi ce machin qui vole dans les airs ? 
 
SYLVESTRE, se sert un verre de Champinelle 
Il s’agit de Juliette.  
 
LE COMTE, se saisit de la ficelle et remarque la poupée gonflable 
Mon Dieu qu’elle est énorme !  
 
SYLVESTRE, se sert un verre de vin 
Elle est juste un peu plus enveloppée que d’habitude. Juliette a changé de look pour mieux me plaire. Ça ne vous dérange pas qu’elle me préfère à vous, Majesté ? Vous en êtes bien sûr ? 
 
LE COMTE, la ficelle à la main 
Je vous la laisse. Je préfère ma brune.  
 
SYLVESTRE, la coupe à la main 
C’est super cool de votre part ! J’avoue que je m’inquiétais un peu… je ne savais pas comment m’y prendre pour vous annoncer la bonne nouvelle...  
 
LE COMTE, la ficelle à la main, entraîne Sylvestre vers la sortie 
Vous me raconterez tout ça en chemin. Suivez-moi, je vais vous raccompagner jusqu’à la sortie... il est préférable que vous partiez avant l’arrivée des journalistes… vous risquez de faire tâche sur les photos…  
 
Sylvestre sort (la bouteille dans une main et dans l’autre la coupe) , suivi du Comte qui tient la ficelle au bout de laquelle Juliette est attachée….  
 
 
FIN DE LA SCENE 50 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.09.2010
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