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Festival de l'automne 2010 - Partie 2 
 
 
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SCENE 88 : « N’en parlons plus »

SCENE 88 : « N’en parlons plus » 
 
Le nuage de fumée rose se dissipe… 
Nous sommes à l’intérieur du carrosse d’or qui est en route de Craiova…  
Nous sommes en fin de journée… le soleil brille encore très fort… 
 
LE COMTE, assis à coté de Sylvestre à moitié endormi, la canne à la main 
ET pourtant, je la trouvais fort sympathique, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE, à moitié endormi 
Qui donc ? 
 
LE COMTE, qui a un œil ouvert 
La Segnorita Adriana.  
 
SYLVESTRE, à moitié endormi  
Je n’ai pas envi de parler d’elle.  
 
LE COMTE 
Dommage qu’elle soit partie, j’aurai tellement aimé danser la « zamba » avec elle.  
 
SYLVESTRE 
Laissez-moi dormir, s’il vous plait.  
 
LE COMTE 
Cette femme avait du tempérament, vous ne trouvez pas ? Elle savait ce qu’elle voulait.  
 
SYLVESTRE 
Il n’empêche qu’elle m’a laissé tomber. 
 
LE COMTE 
Je me doutais que vous éprouviez l’envie d’en parler. 
 
SYLVESTRE, endormi 
N’en parlons plus ! C’est de l’histoire ancienne. Je préfère dormir. 
 
LE COMTE 
Je me doute que vous avez eu beaucoup de chagrin lorsqu’elle est partie. A bien y réfléchir, je me demande si ce n’est pas vous qui étiez indifférent.  
 
SYLVESTRE 
Indifférent à quoi ?  
 
LE COMTE 
Sans doute avait-elle besoin d’un homme qui la comprenne ? 
 
SYLVESTRE 
Vous voulez rire ! Cette femme m’a rendu dingue tout l’hiver… elle n’arrêtait pas de gesticuler dans tous les sens… il n’y avait pas moyen de l’arrêter… avec elle, il fallait toujours aller quelque part… changer de destination… pas moyen de rester en place… j’y ai d’ailleurs laissé quelques plumes dans la bagarre. Cette femme m’a épuisé.  
 
LE COMTE 
Ne la laissez pas tomber. Vous savez… être une femme libérée, ce n’est pas si facile… 
 
SYLVESTRE 
Que me chantez-vous là ? C’est elle qui m’a laissée tomber. C’est vraiment le monde à l’envers. Voilà que je suis responsable de tous les maux de la terre. 
 
SYLVESTRE 
Je préfère me coucher plutôt que d’entendre des âneries pareilles.  
 
LE COMTE 
Qu’il est difficile d’admettre ses tords ! Je ne vous le fais pas dire. 
 
SYLVESTRE 
Bonne nuit, Monsieur le Comte !  
 
 
FIN DE LA SCENE 88 
 

 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.09.2010
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