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Festival de l'automne 2010 - Partie 2 
 
 
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SCENE 47 : « Goodbye, Lady Jane ! »

SCENE 47 : « Goodbye, Lady Jane ! »  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS, saute de joie 
Je suis le plus beau de tous les muchacho ! Cette fois-ci, c’est sûr, j’ai rencontré la femme de ma vie ! J’attendais ce jour avec impatience ! Me voilà l’homme le plus heureux du monde, m’entendez-vous ? Goodbye, Lady Jane, Goodbye !  
 
ROBERTO, surgit 
Que se passe-t-il, Monsieur le Comte ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS, toujours au téléphone)  
I am the « king » of the world ! (Puis il aperçoit Roberto) Un instant, Lady Jane,… je crois bien que quelqu’un m’appelle !? C’est que je suis très sollicité ces temps-ci, je n’ai plus une minute à moi. 
 
ROBERTO, retire son chapeau pour saluer le Comte à la manière d’un mousquetaire 
« Que les étoiles éclairent votre chemin ! » 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Navré, Roberto,… je suis occupé. Repassez une autre fois, je verrai ce que je peux faire pour vous.  
 
ROBERTO 
Alors, comme ça, « El Muchacho » a rencontré le nouvel amour de sa vie. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Les yeux de la bergère ont transpercé le cœur du segnore « El Muchacho » !  
 
ROBERTO 
Quelle chance !  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Et moi qui ne pensais plus jamais rencontrer l’amour de ma vie après mon échec sentimental d’avec Lady Jane…  
 
ROBERTO 
Sans oublier la belle Juliette « for ever » ! 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Que me chantez-vous là, Roberto ? Nous savons bien que Juliette et moi, c’est de l’histoire ancienne. Qu’elle aille au diable la bougresse !  
 
ROBERTO 
Autrefois, son charme agissait comme une pilule sur vous.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS, s’adresse à Roberto et au téléphone en même temps 
Ce temps-là est révolu. Vous feriez mieux de tourner la page, mon vieux. Et puis, entre nous, soit dit en passant, j’en ai assez des blondes. Aujourd’hui, ce sont les brunes qui m’attirent. Non seulement elles ont le sang chaud… mais encore, elles proviennent de la havane !... là où la presse « people » reconnaît les héros de son temps ! « Te quiero, te quiero, te quiero, Muchacha !!! » (Il danse en frappant dans ses  
mains)  
 
ROBERTO 
Et quel est le joli prénom de l’heureuse élue ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
J’ignore son nom.  
 
ROBERTO 
Vous ignorez son nom. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Je crois bien qu’il s’agit de « Muchacha » !? A vrai dire, j’ai juste eu le temps d’apercevoir ses jolis yeux aux clartés éternelles cachés derrière un gros carton recouvrant son visage angélique. Il y a cinq minutes à peine, j’ignorais encore tout de sa vie. A présent, elle est « mienne » et je suis « sienne ». (Il s’agenouille) « Elle est apparue devant le prince charmant comme la fée clochette, son accent exotique enchanta immédiatement son âme. Après quoi, elle s’est envolée sur la lune… sans doute pour y décrocher des étoiles dispersés ça et là dans l’univers… te quiero muchacha !!!  
 
ROBERTO 
J’espère que j’aurai l’honneur de faire connaissance avec la divine « Muchacha », Monsieur le Comte. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Vous ne voudriez quand même pas que je vous donne son adresse en plus. (Il le repousse avec sa canne) Circulez, je vous prie,… l’amour m’attend ! (Il danse en frappant dans ses mains) « Te quiero, Muchacha ! »  
 
ROBERTO 
C'est-à-dire que j’arrive seulement maintenant dans l’histoire. J’ai également un rôle à y jouer. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Ce n’est pas nécessaire de rester ici, Roberto, ce n’est plus vous le héro de l’aventure.  
 
ROBERTO 
Je vous demande pardon ?  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Figurez-vous que le véritable héro de l’aventure se trouve en face de vous.  
 
ROBERTO 
Je ne vous suis pas très bien.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Je me suis parfaitement compris. A propos,… je peux savoir ce que vous faites dans les allées de Versailles ?... ne deviez-vous pas partir avec Miss Maryl en voyage je ne sais où ?...  
 
ROBERTO 
Nous avons préféré vous rejoindre à Versailles. 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Miss Maryl est ici également.  
 
ROBERTO 
Je vous rappelle que nous sommes partenaires à la ville comme sur scène. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Je vois que nos deux tourtereaux ne peuvent se passer de leur héro adoré.  
 
ROBERTO, s’agenouille et s’agrippe à son peignoir 
Nous rêvons de vivre une aventure à vos coté, Majesté.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
C’est impossible, Roberto. Vous devez quitter Versailles sur le champ, cette aventure m’appartient. Je souhaite la vivre dans la plus grande intimité en compagnie de ma nouvelle fiancée.  
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
Sans notre héro au grand coeur, qu’allons-nous devenir ?  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
C’est votre problème, débrouillez-vous ! (Il le repousse avec sa canne) Allez voir ailleurs si j’y suis. Les journalistes ne vont pas tarder à venir… vous êtes de trop, mon cher.  
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
Je veux rester avec vous. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Vous voulez profiter de ma notoriété, c’est bien cela ? Je regrette, mais les articles de la presse « people » me sont entièrement consacrés.  
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
Prenez-moi avec vous. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Je n’y tiens pas trop. Vous devriez plutôt aller en Argentine.  
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
Que voulez-vous que j’aille faire en Argentine ? 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Vous iriez tenir la jambe de Monsieur Sylvestre par exemple. Je crains qu’il s’ennuie sans vous dans la « Pampa ». 
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
Je ne vois pas ce que le facteur vient faire dans cette histoire !? Il y a bien longtemps d’ailleurs que nous n’avons plus de ses nouvelles. 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
C’est tout de même étonnant que vous ne l’ayez pas accompagnés jusqu’à Santiago del Estero, votre compagne et vous !? En général, vous êtes cul et chemise, tous les trois. 
 
ROBERTO 
Cette fois-ci, le facteur souhaitait s’y rendre seul.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
C’est dommage, vous formez une belle équipe. 
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
Je préfère me trouver sur la photo à vos cotés.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
L’anonymat vous siérait bien mieux.  
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
J’ai tellement besoin d’exister.  
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
Soyez raisonnable, mon vieux,… cette aventure n’est pas faite pour vous,… et puis, vous allez faire tâche sur la photo. N’insistez pas ! (Il quitte les lieux) Je dois vous quitter, Roberto,… la « lumière » des objectifs m’attend ! Bon voyage en Argentine ! Hasta luego, amigo ! Hasta luego ! (Il quitte les lieux en dansant) « Te quiero muchacha, te quiero, te quiero ! »  
 
Surpris par des voix, Roberto va se cacher derrière un if…  
 
FIN DE LA SCENE 47 
 
 
 
 

 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.09.2010
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