SCENE 60 : « Au travail ! »
SCENE 60 : « Au travail ! »
ANAGA, frappe dans ses mains
Et maintenant, au travail, les amis !
SYLVESTRE, se dirige vers Anaga pour lui faire le baisemain
La vie est belle, ma petite dame ? Quel bonheur de vous retrouver parmi nous !
ANAGA
Cela ira beaucoup mieux lorsque je me serai débarrassée de mon plateau. (Elle lui tend le plateau) Tenez, mon petit Sylvestre,… si vous voulez bien servir le thé à ma place…
SYLVESTRE
C'est-à-dire que je n’en ai pas tout à fait terminé avec ma coupe de « Champinelle »…
ANAGA
Je regrette, mon petit père, mais l’heure n’est plus à la distraction.
LE COMTE
Debout les gars, réveillez-vous ! On part autour du monde !
ANAGA
Pas encore, Monsieur le Comte. Votre mission à Roumanywood n’est pas totalement achevée. (S’adressant à Sylvestre) Qu’attendez-vous pour prendre le plateau à thé, Sylvestre ? Vous ferez la fête une autre fois.
SYLVESTRE, se saisit du plateau
Figurez-vous, ma sœur… que de temps à autre, un petit peu de détente ne fait de mal à personne.
ANAGA
Avec vous, Sylvestre, « un petit peu » veut dire « beaucoup ». Je rappelle que l’alcool se consomme avec modération. D’autant plus
lorsqu’on s’occupe des enfants.
SYLVESTRE
Quels enfants ? Vous avez vu des enfants ici ? Nous sommes entre
adultes consentants, je précise.
ANAGA
J’ai cru comprendre que votre fan club était composé au trois quart d’enfants joyeux. Par conséquent, vous devez leur servir d’exemple. Les vacances d’été sont terminées depuis longtemps, mon petit Père. Et l’automne vient juste de toucher à sa fin. Nous entrons dans une nouvelle ère. Il faut vous remuer, mes amis, il en va du sourire de la colombe dans le monde. D’importantes épreuves vous attendront dans les semaines à venir. Il est donc fortement déconseillé de naviguer en état d’ébriété, c’est compris ? Et non seulement cela…
SYLVESTRE
Pourtant, les enfants ont l’habitude de voir trinquer leurs parents à table.
ANAGA
Les parents trinquent beaucoup trop à mon goût. Et s’ils pensent recourir à l’alcool pour oublier les soucis et chagrins du quotidien, ils peuvent « se mettre un doigt dans l’œil », il n’en est rien. Le temps est venu de se ressaisir coûte que coûte.
FIN DE LA SCENE 60